Communiqué de presse : Des enregistrements vidéo-EEG de longue durée pour affiner le diagnostic de l’épilepsie à l’HUDERF
L’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola s’équipe d’un dispositif d’enregistrement vidéo-électroencéphalogramme ultraperformant afin de mieux soigner l’épilepsie chez les enfants et d’offrir un pronostic plus précis aux parents.
L’épilepsie est une maladie neurologique très répandue. Elle touche environ 1% de la population mondiale de tout âge et se manifeste, dans 50% des cas, avant l’âge de 10 ans. «Pouvoir déterminer avec précision le type de crise que connaît un enfant est primordial pour affiner le diagnostic, choisir le traitement adéquat et donner un pronostic précis aux parents. Il faut savoir qu’il y a un grand pourcentage des épilepsies de l’enfant qui disparaissent naturellement avec la maturation cérébrale et qui ne nécessitent souvent pas de traitement car les crises sont très rares. Donc identifier ces cas d’épilepsie «bénigne» va nous permettre de rassurer les parents. A l’inverse, s’il s’agit d’une épilepsie réfractaire, c’est-à-dire qui va persister, identifier le type de crise va nous permettre de choisir le meilleur traitement antiépileptique et d’améliorer considérablement la qualité de vie de l’enfant », explique le Dr Aeby, neuropédiatre à l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola.
Le dispositif de monitoring est composé d’un électroencéphalogramme (EEG) relié à 21 électrodes, positionnées à des points précis sur le crâne de l’enfant. En parallèle, des capteurs autocollants sur ses épaules enregistrent les contractions de ses bras, signes d’une crise. Le patient est en outre filmé jour et nuit grâce à une vidéo-infrarouge. Ces trois paramètres sont synchronisés à la milliseconde. « Grâce aux enregistrements vidéo-EEG de minimum 24 heures, nous pouvons non seulement enregistrer des crises d’épilepsie mais aussi de repérer les décharges épileptiques intercritiques, survenant entre les crises d’épilepsie. Elles sont généralement plus abondantes et mieux visibles pendant le sommeil. Chez certains patients, des décharges fréquentes pendant le sommeil peuvent avoir un impact négatif sur la cognition et provoquer des troubles des apprentissages. Dans ce cas, on peut envisager un traitement pour également supprimer ces décharges.»
L’investigation de l’épilepsie vient se greffer à l’activité de l’unité du sommeil, étudiant les pathologies du sommeil depuis la création de l’HUDERF il y a 30 ans. Une équipe pluridisciplinaire (infirmières, médecins, neuropsychologues, ergothérapeutes) compose cette nouvelle Unité Sommeil-Épilepsie, qui peut accueillir cinq patients (deux lits sont dédiés à l’épilepsie et trois lits au sommeil) au sein de l’hôpital belge de référence pour la prise en charge de pathologies pédiatriques complexes.
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La Journée Mondiale de l’Epilepsie se tiendra le 13 février 2018.
Le Docteur Aeby est disponible jusqu’au 9 février pour une interview, merci d’en faire la demande auprès d’Amélie Putmans [email protected] ou 0477 200 970.
A propos de l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola
L'Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola est membre du réseau des hôpitaux publics bruxellois IRIS, du CHU de Bruxelles, du Pôle Hospitalier Universitaire de Bruxelles et le principal site d'activités pédiatriques de l'ULB. Inauguré en 1986, l'HUDERF est l'unique hôpital universitaire belge entièrement réservé à la médecine des enfants : tout y est conçu pour eux et leurs parents. De la naissance à l'adolescence, les enfants y reçoivent les soins les plus complets dans le respect de la charte des droits de l'enfant hospitalisé. Hôpital médico-chirurgical de 183 lits, l'HUDERF garantit des soins de qualité dans le souci d'une médecine de pointe et accessible à tous.
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